Le Grand Filon - Musée du Fer

Musées

Site minier des Hurtières


La visite du site minier des Hurtières se fait en deux parties.
Face au musée, l’on peut découvrir la salle de classe de l’école qui accueillait les enfants des familles de la Minière, et tout à côté, la chapelle Sainte-Barbe (1661) dans laquelle se rendaient les mineurs avant de partir pour la mine.
Le musée, que l’on peut visiter avant ou après l'escapade souterraine, est accessible par tous, ainsi qu'aux personnes à mobilité réduite.
Le Musée du Fer présente quatre espaces classés en différents thèmes ; la vie de famille au village, le travail des mineurs et celui des enfants, collection de minéraux, collection d’outils de mineurs et de forges, exposition sur l’entreprise Schneider & Cie et les aménagements du site minier, le traitement du minerai dans les fours et les forges etc…
Située 1100 mètres au-dessus de la rivière d’Arc, la mine de Saint-Georges d’Hurtières est constituée d’un grand filon de 3 à 8 mètres séparé en quatre branches ; des Poules, de la Grande-Fosse, de Sainte-Reine, la Trinité.
Pour votre visite de la galerie, arrivée au chalet à Emile, vous serez équipé d'un petit sac à dos comprenant un casque et d'une lampe frontale. Mais avant d’arriver à la mine, il vous faudra prendre à travers bois le sentier des mineurs. Aïe !!!! là, ça peut-être la partie la plus pénible de la visite, un sentier raide comme une échelle vous attend, et ne vous étonnez pas si au milieu du parcours, votre guide vous parle des quatre-tiers du parcours.
Ceci dit, une fois rendu sur le site, votre charmante et très sympathique guide vous ouvrira la porte du monde souterrain, voir la Légende de Castelvautour, roman de M. Charles Buet (1893). Egalement une anecdote singulière sur la possession d’une mine.
Une visite souterraine à travers le temps commentée par de nombreuses informations et anecdotes sur l’exploitation et ses différents propriétaires, les méthodes d’extraction employées, la richesse du site en minerai

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La découverte de minerais en Maurienne remonte à des temps très anciens, la découverte de différents objets en pierre, os, terre cuite, des ustensiles en bronze, cuivre et fer témoignent d’une présence préromaine dans la région.
Les sites d’exploitation de ces peuples nous seraient restés inconnus, si des traces n’avait été découvertes par des chasseurs ou bergers, et l’on peut être surpris par l’exigence d’un tel travail réalisé avec des outils de l’époque, dont les excavations abandonnées sont parfois situées à une altitude de 2000 mètres.
Plusieurs peuples occupaient cette vallée, faisant le commerce de nombreuses choses dont celui des métaux : étain, fer, cuivre, plomb.
Les richesses minéralogiques des Alpes Cottiennes, comme celles des Alpes Grées, non pas manqué d’attirer l’attention des romains qui nous ont laissé de nombreux vestiges d’exploitation; galeries, fosses, bâtiments, et Strabon indique que les anciens habitants exploitaient des mines bien avant l’arrivée des romains.
A Macot l’on a découvert d’anciennes galeries souterraines, dans lesquelles l'on a trouvé une lance, une petite hache et des chiffres romains.
Lors de la seconde période sarrasine, vers l’an 906, ceux-ci occupèrent principalement les vallées de Maurienne et de Tarentaise. Durant cette seconde période d’occupation, ils travaillèrent dans les mines, laissant un nom donné à une mine à Modane celui de La Mine des Sarrasins.
De toutes ces périodes le travail dans les mines ne se faisait qu’à la pointe, ce n’est qu’au début du XIVe siècle que l’on découvrit la poudre, mais il faudra attendre encore bien longtemps avant qu’elle ne soit employée dans les mines. Les écrits sur les mines ne dateront qu’après la période de la présence sarrasine.

La mine de Saint-Georges d'Hurtières, sans doute déjà exploitée du temps des sarrasins, représentait la plus importante exploitation en Savoie, pour laquelle il existe un premier titre de transaction daté du 24 septembre 1344, divisant l'exploitation en deux parts, l'une attribuée au comte Amé de Savoie, la seconde au seigneur d'Hurtières. Amédée de Savoie faisant une réserve pour les privilèges déjà concédées par ses prédécesseurs, afin qu’ils soient maintenus intacts aux possesseurs et cultivateurs des dites mines.
En 1540 la famille Castagnerie, originaire de Gêne, obtint du duc Charles III, la permission d’exploiter les mines du Duché et de bâtir des usines pour la fabrication de fonte. Une première usine est mentionnée en 1560, dans un arrêté du Sénat de Savoie, pour les fonderies et forges du Bourget-en-l ’Huile. Une seconde sera construite à Argentine pour le traitement du minerai de plomb argentifère qui se verra agrandie par une fonderie de cuivre, de fer et d’acier, feux de forge, tréfileries, taillanderies produisant faux, scies…
Plus tard les religieux de Bellevaux, chartreuse d'Aillon, l'abbaye de Tamié établir des usines pour le traitement des minerais. Par la nature du minerai exploité, parfois désigné sous le nom de mine d’acier, et le travail complet au charbon de bois, toutes ces usines fabriquaient un fer d’excellente qualité et jouissait d’une excellente réputation. Le philosophe Montaigne, dans son "Journal de ses voyages", notait qu’au château de Bourdeau, sur le lac du Bourget, se fond des espées de grand bruit.
Victor-Amédée II favorisa le développement industriel en Savoie, de sorte que le royaume n’eût recours à l’importation étrangère.
Voici ce qu’il en est pour l’obtention d’une concession minière publiée en 1723 et 1729.

  • 1-Que chacun pourrait rechercher des mines et en faire l’excavation.
  • 2-Que les vassaux investis et les possesseurs du fond auraient la préférence, pourvu qu’un autre n’eût pas commencé d’y travailler.
  • 3-Que nul ne pouvait s’opposer à ce qu’on fit des recherches sur ses propriétés, moyennant le paiement des dommages.
  • 4-Que celui qui suspendrait son exploitation pendant an serait censé l’avoir abandonnée, et que chacun pourrait y travailler.
  • 5-Qu’on ne pourrait entreprendre aucune exploitation sans avoir obtenu l’autorisation de la Chambre des comptes.
  • 6-Que le droit de seigneuriage serait fixé à raison un dixième pour l’or et l’argent, un quinzième pour cuivre et l’étain, et un vingtième pour le plomb et les métaux.
  • 7-Que l'on ne pourrait exporter à l’étranger du brut, mais seulement qu’après qu’il aura été à l’état métallique.

Après plusieurs proprétaires durant 700 ans, à la fin du XIXe siècle, la mine d'Huretières sera exploitée, après d'inportant investissement, par la société Scheiner et Cie, mais son exploitation devenant trop lourde financièrement, la mine sera fermée en 1886.

Située 1100 mètres au-dessus de la rivière d’Arc, la mine de Saint-Georges d’Hurtières est constituée d’un grand filon de 3 à 8 mètres séparé en quatre branches ; des Poules, de la Grande-Fosse, de Sainte-Reine, la Trinité.
En 1853, il existait plus de 50 exploitants miniers, s'efforçant chacun d'avoir le meilleur filon.
La Revue des Deux Mondes de 1862 rapporte ceci sur le climat dans les galeries: "La tradition a conservé parmi les habitants de Saint-Georges le souvenir des batailles souterraines livrées par leurs ancêtres, et ils parlent encore avec orgueil de ces luttes héroïques où, toutes lampes éteintes, les coups de poing et les cailloux pleuvaient dans l’obscurité de mine.".
La mine traverse la montagne de part en part, mais son exploitation principale se trouvait sur le versant de l’Arc, échelonnée sur une hauteur de 500 mètres. Il est supposé qu'il resterait encore des ressources minières allant jusqu'à l'Arc.
L’exploitation emploie environ 400 ouvriers, dont le minerai extrait est traité dans trois hauts fourneaux de 10m. de hauteur à Rendens, Argentine, et Epierre, produisant en moyenne 2500 tonnes de fonte par an.

La mise en possession d’une minière s’effectuait toujours de la manière suivante : Un notaire se transportait à l’entrée de la galerie ; là, il stipulait que, en dehors de l’exécution des conventions civiles, le nouveau possesseur devait se conformer aux usages locaux. Celui-ci, en présence du notaire et des témoins, se mouillait l’index, traçait une croix sur le roc, à l’entrée de la minière, puis se signait, posait la main droite sur cette marque symbolique et répondait à la lecture de l’acte : Je le jure amen !
Outre cette formalité, on pratiquait quelques cérémonies, en vue d’éloigner les dangers dont les mineurs sont fréquemment victimes dans leurs travaux, et de leur rendre favorables les esprits qui habitent ces profondeurs. Parmi ces esprits l’un des plus redoutés pour ses malices et ses espiègleries, est le crosier -farfadet, aux longues ailes de chauvesouris. Caché dans les recoins les plus sombres, il en sort à l’improviste, tord l’épinglette dans le trou de la mine, mouille la mèche, éteint la lampe, allume le grisou, etc.

La Légende de Castelvautour.
« Qui sur le métal d’or Castelvautour aura ! », durant votre visite peut-être y découvrirez-vous, comme l'homme à la main noire, le petit chevalier Michelin des Esserts, et selon la prophétie le trésor caché au fond du "puit perdu" aux mines de Saint-Georges d'Hurtières, conduisant au "palais des croziers-farfadets" s’amusant à éteindre les lampes et mouiller les mêches.
Michelin des Esserts reçu par Charlotte de Savoie, reine de France.
Un rocher d’or, équarri brilla parmi les plis du linge. Sur la face, on voyait, incisée dans le métal, d’un dessin grossier, malhabile, la figure d’un oiseau aux ailes éployées, tenant suspendue à son bec, par une chaîne, une tour à créneaux.
- J’ai tenu parole dit Michelin Ma main est noire et voici Castelvautour sur métal d’or La prophétie n’avait pas menti.

  • -Vous avez les éperons d’or ? murmura Charlotte de Savoie avec fatigue.
  • - J’ai reçu l’accolade de Philippe-Monsieur de Savoie, frère de Votre Majesté.
  • La reine fit un effort, et parvint à sourire :
  • - Cela étant, dit-elle il ne nous reste qu’à tenir notre promesse royale. Sire Michelin des Esserts, vous avez bien servi Dieu, le roi, et votre dame… et si elle y consent, Simonne de Castelvautour sera votre épouse, vous apportant dans son tablier le comté de Castelvautour et la couronne perlée, en échange de l’héritage que vous lui restituez de son premier aïeul.
  • - Mon fils ! s’écria dame Bérengère, ouvrant ses bras au vaillant jeune homme.
  • Il reçut avec respect le baiser qu’elle mit sur son front, mais, prenant la main de Simonne,
  • - Et vous ? dit-il.
    Simonne souleva sa main à la hauteur des lèvres de son fiancé, mais elle ne répondit pas
  • - Allons ? dit frère Gaudence avec son rire sonore, voilà une noce que nous célébrerons bientôt.
Sentier des mineurs d'Hurtières, Savoie
Musée du Fer, Saint-Georges d'Huretières, Savoie

Entrez dans la légende ...

Aux nains l’on accordait qu’ils habitaient les mines, qu'ils étaient les gardiens des trésors cachés, que leur talent permettait de fabriquer d’excellentes armures et des épées de la meilleure renommée. D'ailleurs, Durandal,l'épée remise par un ange de Dieu à Charlemagne, pour être remise à Roland, qui faisait ses premières armes en Maurienne, peut-être fut-elle forgée avec les aciers d'Hurtières, lors du passage de la grande armée de Charlemagne en Maurienne.

L'Escape Game

Vivez un moment fort en partant pour une aventure souterraine dans la galerie Saint-Louis.
Le seul escape game de Savoie ayant lieu dans une véritable galerie minière. Vidéo


du Fer, Savoie
© Source Musée du Fer - Le Grand Filon

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