Pas peu fière de leurs traditions et folklores, surgis des plus profondes vallées alpines, les peuples alpins les ont partagé durant plusieurs siècles sous divers règnes et occupations, jusqu’au jour oû, un empereur convoita les Alpes, et un duc le royaume d’Italie. (voir l' histoire de la Savoie)
Mais qu’importent les frontières, elles sont faites pour être franchies, et ceux issus de ces terres montagneuses appartiendront toujours à cette même communauté. Ils l’auront prouvé malgré l’annexion de la Savoie à la France, du rattachement du Piémont, de la Lombardie, et de la vallée d’Aoste, avec un statut spécial, à l’Italie, du bas Chablais en Valais à la Suisse.
Trois peuples qui se retrouvent au delà de leurs frontières et perpétuent une solide amitié en maintes occasions.
Les hommes et les femmes ont résisté aux tourments de la montagne, en perpétuant et améliorant au fil du temps, l’ingéniosité nécessaire à la survie des groupes. De nombreux villages et hameaux vivaient en complète autarcie, isolés du reste du monde durant les mois d’hiver.
Ici, comme dans de nombreuses autres vallées des Alpes, les fées et les sorcières ont toutes une histoire de beurre et de lait, alors que les diables sortis des gouffres les plus profonds, font miroiter des montagnes d’or pour mieux acheter les âmes des plus faibles, détruire villages, hameaux et pâturages en faisant s'écrouler les montagnes.
Aujourd'hui, les sentiers muletiers ont été remplacés par des routes, et les grands chemins par les autoroutes. De dépit, les fées ont quitté la montagne, et si le diable grogne encore les soirs d’orage, ou si la montagne s' effondre, on sait que le Sèrvan ne nous aura plus, et qu’il nous restera les histoires et chansons du passé que l’on raconte encore à la Veyla. (Sèrvan=diable, malin).